Pas_Sages Piétons :
L’escalier est un espace de jeux. Souvenez-vous.
Peu importe qu’il nous permette de passer d’une partie basse, de la mer, à une partie haute abandonnant les quais. Son utilité n’est pas là. Ou seulement pour ceux qui ne voient dans l’escalier que la fonction.
Le jeux est dangereux. L’escalier a une face cachée et secrète. Il suffit de courir dans un escalier, de préférence en le descendant, pour comprendre que c’est un terrain de jeux et d’apprentissage idéal. À la fois dangereux et ludique, faisant appel à la dextérité, à la souplesse, à la force. Nous rebondissons sur les arêtes des marches tranchantes d’exigence. Lorsqu’elles nous laissent tomber, nous dégringolons, blessés par la peur. De celle qui pétrit le visage des parents. À nos risques et périls, le p[u]éril, nous amus[ait]e.
Et si il disparaissait, dit-elle,ce serait pour moi, « comme des souvenirs perdus »…
La locution est étrange dans la voix d’une enfant d’une dizaine d’année. La phrase paraît écrite par un adulte.
Mais, au moment où elle parle, cette demoiselle se souvient d’où elle parle, « des marches des escaliers dévalés, de son enfance ». Sans doute, a-t-elle entendu cette phrase dans la bouche d’un adulte. Mais elle l’a articulée, du passé dans le présent, « comme des souvenirs perdus »…
Prêter l’oreille…